2022 a été l’année des tendances « silencieuses » en entreprise !
Vous avez sûrement entendu parler du « quiet quitting« , en français, « démission silencieuse ».
De quoi s’agit-il ?
L’idée est que des salariés désengagés, qui n’ont plus envie, font le strict minimum au travail et établissent des limites très claires entre leur vie professionnelle et leur vie privée, plutôt que de démissionner.
En 2023, une nouvelle tendance silencieuse fait son apparition : la « contrainte silencieuse ».
La contrainte silencieuse est une pratique professionnelle qui consiste à garder pour soi des connaissances et compétences utiles dans l’environnement de travail, plutôt que de les partager avec ses collègues … Vous savez, ce principe de rétention d’informations qui resurgit !
La pratique de la « contrainte silencieuse » d’un collaborateur peut avoir des impacts sur toute l’équipe. Si une équipe travaille sur un projet et qu’un de ses membres entrave le flux de communication, cela peut avoir des conséquences importantes en matière de qualité, délais et coûts.
Une étude menée par Kahoot!, plateforme d’apprentissage ludique, a révélé des chiffres intéressants (et édifiants !) sur ce phénomène de la « contrainte silencieuse ». Voyez plutôt !
- Plus de la moitié des salariés (58 %) gardent pour eux des informations potentiellement utiles à l’équipe ou à l’entreprise.
- Les hommes sont plus susceptibles de retenir des informations liées au travail que les femmes (63 % contre 57 %) et le font plus souvent (27 % contre 16 %).
- La génération Z (les personnes nées entre 1997 et 2012 selon Pew Research) est plus adepte de la pratique de la contrainte silencieuse (77 %).
Selon un article intéressant de HR.com, lorsqu’on a demandé à ces salariés qui pratiquent la rétention d’informations, pourquoi ils n’avaient pas partagé leurs connaissances avec leurs collègues, ils ont évoqué les raisons suivantes :
- Tout d’abord, ils citent la nécessité d’être autorisé et/ou légitime à partager, 26% d’entre eux déclarant qu’on ne leur a jamais demandé de partager et 23% précisant aussi que leur employeur ne leur donne pas les moyens de le faire.
- Les obstacles liés à la culture d’entreprise constituent également un point de friction majeur : 26 % déclarent avoir le sentiment que leur talent et savoir-être sont bridés au travail, et 22 % disent ne pas se sentir valorisés, pire ont le sentiment que leur employeur sous-estime leurs compétences et aptitudes.
- Enfin, une proportion plus faible, mais néanmoins significative, d’employés déclarent qu’ils dissimulent délibérément des informations. 16 % d’entre eux disent qu’ils le font, par esprit de compétition et qu’ils ne veulent pas perdre l’avantage sur leurs collègues, et 13 % déclarent qu’ils ne veulent pas aider les autres de manière proactive et ne le feront que si on les y incite.
Cela démontre, une fois de plus, que favoriser une culture d’entreprise positive, ouverte et participative où les collaborateurs considèrent que la collaboration et la coopération sont bénéfiques pour tous, est primordiale !
Le remède à ce phénomène réside dans l’engagement des équipes.