De plus en plus d’entreprises se saisissent de la question du bien-être de leurs collaborateurs. Le catalogue des actions mises en place ne cesse de s’allonger: horaires flexibles, télétravail, aménagement des espaces, salle de sport, massage au bureau, coin sieste, baby-foot, nourriture en accès libre, conciergerie… Et pourtant, les enquêtes continuent à montrer des salariés en manque de motivation et de reconnaissance, peu engagés dans leur travail, voire en souffrance psychologique.
Alors que les entreprises n’ont jamais autant investi dans le bien-être au travail, pourquoi les chiffrent n’évoluent pas ?
Le constat demeure le même : la plupart des salariés disent : « vivement vendredi ! » Alors que les entreprises démultiplient leurs efforts pour le transformer en « vivement lundi ! ». Les programmes d’amélioration du bien-être et/ou la mise en place de Chief Happiness Officer n’ont rien changé. Même si on pouvait imaginer que prendre soin d’un salarié allait permettre de l’impliquer davantage et l’aider à s’épanouir au travail.
Hamid Bouchikhi, professeur de management et d’entrepreneuriat à l’ESSEC Business School, explique qu’il existe une réponse possible à cette question. Il met en avant la nécessité pour les dirigeants de faire la différence entre le bien-être et l’acceptation du plein-être des collaborateurs dans l’entreprise.
Dans cette vidéo de 3 minutes, Hamid Bouchikhi, nous explique pourquoi la notion de plein-être au travail est un préalable au bien-être au travail.
Selon Hamid Bouchikhi, il est primordial pour un salarié de pouvoir exprimer son plein-être, c’est à dire d’être acteur à part entière de sa vie professionnelle. Il veut avoir son mot à dire sur son travail et exister dans l’entreprise en tant que sujet, bien loin de revendiquer un simple confort matériel.
Ces aspirations à la réalisation de soi, la recherche d’autonomie et la quête de sens sont, précise Hamid Bouchikhi, typiques de la génération Y (les 25-35 ans) qui ne peut se conformer à un management vertical. Et c’est notamment, la raison pour laquelle cette jeune génération se tourne vers des voies professionnelles telles que l’entrepreneuriat pour satisfaire ces besoins.
« Accepter le plein-être au travail nécessite donc d’inventer des modes de management qui composent avec les identités, les aspirations et les contraintes des collaborateurs au lieu de leur demander de s’adapter aux impératifs de l’entreprise«
Les entreprises doivent s’adapter aux personnes et plus simplement le contraire … Aussi les programmes de bien-être peuvent être utiles quand ils appuient un mode de management fondé sur la réciprocité et la personnalisation du rapport individu/entreprise.
Il serait naïf de penser que l’on peut détourner l’aspiration au plein-être d’un individu par des concessions secondaires, précise-t-il en conclusion.
« Peut-on envisager démarrer une année 2021 sous de meilleurs auspices ? »
La réponse est bien évidemment oui ! Cela passera par un accompagnement des managers vers une posture de leaders afin qu’ils puissent redonner du sens au travail, favoriser les prises d’initiatives de leurs collaborateurs, laisser la place à plus d’autonomie et plus de feedbacks.
L’engagement et le bien-être des collaborateurs passeront obligatoirement par le renforcement du leadership. C’est à ce prix que l’entreprise verra la courbe de ses principaux indicateurs inversés : Diminution du Turn-Over et de l’absentéisme, augmentation de la productivité, de la rentabilité, des ventes, de la satisfaction clients, …
Il semble clair pour les dirigeants qu’une (r)évolution culturelle est nécessaire et qu’il est impératif de changer les comportements dans les entreprises …
L’édition 2017 de l’enquête Gallup ‘State of the Global Workplace’, probablement la plus exhaustive du genre, révèle que 15% des salariés seulement sont engagés dans leur travail. 18% se déclarent ‘activement désengagés’. Le reste, c’est-à-dire 67%, se déclarent détachés de leur travail et de leur entreprise. Les enquêtes comparatives montrent, très régulièrement, que les salariés français sont parmi les plus insatisfaits de leur travail. Selon une enquête effectuée par Steelcase dans 23 pays, 5% seulement des salariés français sont heureux au travail et occupent ainsi la queue du classement.
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